Pajik Jones at the Exhibition Stand

Özlem PAJIK JONES

J’ai toujours dessiné, utilisant mes dessins comme un moyen très pratique de m’exprimer depuis un très jeune âge. À l’école primaire, mes capacités de dessin ont été mal interprétées au début par mon cher professeur Mustafa Bey, qui a convoqué ma mère pour lui demander d’arrêter de faire mes devoirs d’art pour moi… Quand il a finalement compris que c’était en réalité moi l’artiste je suis devenue une de ses élèves préférées. Il m’a même demandé de dessiner les illustrations pour un livre pour enfants qu’il voulait publier.

Plus tard, pendant mes années de lycée, mon envie d’explorer la peinture m’a poussé à participer à un concours organisé dans tous les lycées d’Istanbul en 1982, et on m’a attribué le deuxième prix pour une aquarelle au sujet de la jeunesse turque suivant dans les pas d’Atatürk.

Pendant mes études universitaires à Istanbul, j’ai découvert le monde magnifique d’anciennes miniatures ottomanes au marché de livres antiques Sahaflar Çarsisi, un véritable paradis d’anciens livres situé à côté de ma faculté. Après nos cours, nous feuilletions ces livres avec admiration à l’ombre des érables vieux de centaines d’années. Inspirée par ce que j’avais vu, j’ai commencé à dessiner des miniatures sur d’anciens papiers manuscrits pour les vendre ensuite à la boutique du Musée d’Arts Islamiques dans le quartier bien connu d’Istanbul qui s’appelle Sultanahmet.

Ma passion pour la peinture a perduré pendant ma maîtrise à l’Université de Surrey (Royaume-Uni) et encore après, mais démarrer une carrière professionnelle me laissait peu de temps libre pour la poursuivre. Deux ou trois ans plus tard cependant, peu avant d’entrer en poste au Conseil de l’Europe en décembre 1996, j’ai réussi à assister aux cours de peinture de miniatures organisés par les grands maîtres de cette discipline dans le Palais Topkapı.

Mes premiers jours à Strasbourg furent durs : nouveau pays, nouveau travail, nouvelle langue … Bien de défis mais peu de temps pour la peinture… Mais après quelques années, j’ai retrouvé un chemin de retour à ma vieille passion : j’ai commencé des cours d’aquarelle au Conseil de l’Europe. Quelques années plus tard, j’ai assisté à un stage de weekend sur des enluminures médiévales. Donc, à côté de ma carrière professionnelle à la Cour européen de droits de l’homme, le dessin et la peinture m’ont toujours tenu compagnie au cours des années comme deux chers amis de longue date.

Au début de 2012, j’ai pris une grande décision de consacrer plus de temps à l’art. Les œuvres présentées dans ce projet en sont les premiers résultats, les premières « fleurs de mon jardin secret ». J’ai beaucoup appris de mes cours d’art avec Madame Estelle Laniole à l’Université Populaire pendant l’année académique 2012. Je prends des cours de peinture avec Monsieur Pierre Zanuttuni depuis juillet 2012. J’ai aussi assisté à des cours de soir à la Haute École des Arts du Rhin à Strasbourg avec Monsieur Franck Helmlinger pendant l’année universitaire 2013. Ce fut un grand plaisir d’apprendre auprès des professeurs français mentionnés ci-dessus.

Les dessins présentés dans ce projet sont les fruits de mon « imagination ». Il y a des fleurs fantastiques, des planètes et quelques interprétations de la figure légendaire d’origine Anatolienne nommée Şahmaran, qui ressemble beaucoup à la méduse. Je me suis bien amusée en créant ces œuvres. J’espère qu’ils égayeront votre quotidien et vous transporteront dans le monde fantastique des couleurs. Amusez-vous bien. Je voudrais remercier mon cher mari, Ashley Jones, pour son amour et son soutien, et ma chère mère, Suna Pajik, qui elle-même était professeur d’art et qui m’a initié dans le merveilleux monde d’art et de la création.